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 Anecdotes sur la vie d'un voleur de la Coterie

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Opera
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MessageSujet: Anecdotes sur la vie d'un voleur de la Coterie   Anecdotes sur la vie d'un voleur de la Coterie I_icon_minitimeMar 6 Déc - 0:12

Le Fils Prodigue
Ou, pourquoi Sarevan déteste les kidnappings

- Pourquoi il a toujours l'air aussi triste, le chef ?

Jon se tourna vers l'homme que lui désignait le jeune voleur, et qui était présentement en train de livrer un combat interne avec le fond de sa pinte. Tout autour d'eux, les hommes de la Coterie chantaient, buvaient, pelotaient les serveuses et pariaient sur les jeux de cartes et de dés dans l'ambiance chaleureuse habituelle de l'Auberge du Pendu.

- Ah, Jake ! Il a pas toujours été comme ça, tu sais ?
- Qu'est ce qui l'a changé à ce point ?

Jon fixa son nouveau partenaire avec intensité. Pourquoi on lui refilait toujours les bleus à peine sortis du berceau ? C'était un mystère...

- T'étais pas là quand c'est arrivé et les gars évitent généralement d'en parler, alors tu peux pas savoir.

Le garçon fit le tour de la salle du regard. Etait-il le seul à ne pas savoir ce qui rongeait constamment leur chef de la sorte ? Il revint à Jon et demanda, perplexe :

- Tu me raconte ?

Le vétéran avala une longue rasade de sa propre pinte.

- Pourquoi pas...? Mais ça va prendre un bout de temps et c'est pas une histoire gaie. T'es sûr de vouloir l'entendre ?

Le gamin opina vivement du chef, une résolution têtue emprunte dans ses yeux. Jon prit une longue inspiration avant de commencer.

- C'était y'a deux ans. Jake n'avait pas encore gravi tous les échelons à ct' époque et c'était juste un troufion comme toi et moi. On avait eu un contrat juteux mais ça c'était mal passé. Ces empaffés du Carta avaient déboulé en trombe pour nous foutre des bâtons dans les roues. Tu sais comment c'est avec la concurrence ?

Le jeune homme hocha la tête, soucieux de ne pas interrompre son mentor dans son récit.

- Le fait est qu'on leur a mis la pâté sur ce coup. Sauf que là, les demi-portions ont décidé de se venger, et ils ont porté notre petite gué-guerre à un tout autre niveau.

Jon fit une pause emphatique, le temps de siroter un peu sa bière.

- Un matin, Jake se ramène. Il est palot, il a les yeux injectés de sang et des cernes comme des valises, il tremble de tous ses membres comme un templier qu'a pas eu son fix de lyrium. Alors on lui demande c'qui va pas. Et il nous raconte que lorsqu'il est rentré chez lui la veille au soir, sa femme était effondrée en larmes. Leur gosse avait disparu. Alors il l'a calmée et ils ont fait le tour de leurs connaissances pour voir s'il serait pas chez eux. Ensuite, ils vont voir les gardes pour leur demander s'ils auraient pas récupéré un gamin qui s'était perdu. Bref, ils avaient passé leur nuit à mettre la ville sans dessus dessous. Et lorsqu'il ramène sa femme chez eux le matin, y'a un poignard enfoncé jusqu'à la garde dans leur porte avec un message du Carta : "On a votre gosse. Si vous voulez le revoir vivant, on veut je-sais-plus-combien-de thune. Ramenez la rançon sur les docks à minuit demain soir" ou quelque chose de ce genre-là. Il nous montre le papier tout froissé, l'encre forme des taches illisibles là où des larmes sont tombées. Bref, on comprend tout de suite à quel point ça va mal. Et là, Sarevan propose... Ah ! Sarevan, c'était mon partenaire à l'époque. Un jeunot comme toi mais on se complétait bien. Lui, aussi discret qu'un félin, et moi qui lui crochetait toutes ces fichues portes. Si jamais quelqu'un se foutait en travers de notre chemin... Fwish ! Ni une, ni deux, il lui tombait sur le râble et le découpait comme ça.

Jon mima un mouvement vif ascendant dans le vide. Le garçon assis en face de lui fronça les sourcils et répliqua d'un ton dur.

- J'ai entendu parler d'lui. C'est un traître.

Le vétéran sourit tristement.

- C'est ce qui s'dit...
- Si jamais j'le croise, j'lui fais la peau.

Jon partit d'un grand éclat de rire.

- Bonne chance avec ça ! Si tu veux mon avis, fait pas bon l'avoir contre soi à un contre un...

Il interpella Norah pour qu'elle lui remplisse sa pinte avant de reprendre son récit.

- Le fait est qu'il y a deux ans, c'était encore l'un des nôtres. Et lorsque le gosse de Jake s'est fait toper par le Carta, c'est lui qui a proposé qu'on organise un assaut pour le récupérer. On a pas eu beaucoup de temps pour préparer grand-chose, surtout qu'on voulait faire ça derrière le dos de la hiérarchie.
- Pourquoi vous avez pas essayé de payer la rançon ? Et pourquoi vous vouliez faire ça en douce ?

Jon se passa la main dans les cheveux. Il en perdait de plus en plus ces derniers temps et ça commençait à le tracasser sérieusement.

- Comment dire... Ben, tu vois Jake...? Il a beau être triste comme les pierres, c'est quand même un bon chef : il a du flair, il est soucieux de ses hommes, et tout et tout... Ce qu'on peut pas vraiment dire d'son prédécesseur qui s'en battait les couilles de nos affaire personnelles.

Le vétéran laissa son regard se perdre quelques instants dans la mousse ambrée de sa bière. Si Jake avait pris les commandes plus tôt, son ancien partenaire ne serait probablement pas en cavale à l'heure qu'il est. L'affaire aurait été réglée autrement.

- Bref, le fait est qu'on aurait passé un sale quart d'heure s'il avait su qu'au lieu d'bosser sur son nouveau contrat, on était en train d'essayer de sauver la peau du gosse de Jake. Quant à la rançon... Ils demandaient une somme astronomique, fallait même pas y penser.

Jon se racla bruyamment la gorge et envoya un crachat dans le pot au pied de la table.

- Donc, on essaye tant bien que mal de monter notre coup. On fait discrètement appel aux informateurs pour connaître les dernières planques du Carta, on fait un peu de repérage pour déterminer laquelle est susceptible d'abriter le gamin. On pense avoir la bonne. On vérifie les tours de gardes, les différentes sorties, ce genre de conneries. Et le soir même, on passe à l'attaque. Ces vicelards avaient truffé leur repère de pièges mais on nous la fait pas à nous, pas vrai ? Bref, s'en suit une bagarre générale : ça crie, ça pisse le sang et ça crève de partout. Et j'vois Sarevan du coin de l’œil qui achève le nain qui s'était jeté sur lui et qui se faufile ensuite derrière tout le monde pour entrer dans la pièce du fond où l'on supposait que se trouvait le gamin. Il avait raison : plus vite le gosse était en sécurité, mieux on se battrait. Enfin, de toutes façons, avec l'effet de surprise, on avait l'avantage. Seulement, même après que l'dernier rase-motte se soit enfuit en criant le nom de sa mère ou soit en train de mariner dans son propre jus, l'elfe était toujours pas sorti d'cette fichue pièce avec le mioche. Alors, tu comprends bien que Jake s'est précipité le premier, le regard fiévreux et des rides d'inquiétudes plein l'front, pour voir c'qui les retenait.

Jon secoua doucement la tête, un air triste, étrangement proche du masque de douleur que portait constamment leur chef, se peignait maintenant sur ses traits sous l'avalanche de souvenirs.

- L'aurait p't-être pas dû.

Le jeune voleur crût que son mentor allait s'arrêter là. Il pouvait déjà deviner l'issue de cet épisode morbide même si son imagination ne parvenait pas à clairement retracer les scènes suivantes. Pourtant, après avoir avalé cul-sec le reste de sa pinte, le vétéran continua.

- C'était plus un réduit qu'autre chose et les trois cadavres sanguinolents sur le sol occupaient la majeure partie de l'espace. Il nous faut une demi-seconde pour comprendre que Sarevan est derrière la porte. Il était couvert de sang. Il avait bien quelques estafilades plus ou moins profondes mais rien de bien grave. C'était pas son sang. Il était à genoux, à comprimer de ses mains la plaie béante qui ornait la gorge du gamin. Il y mettait trop de force, j'suis sûr que sous tout l'rouge, ses jointures étaient complètement blanches. Jake...

Jon haussa les épaules et conclut pudiquement.

- Jake a fait le genre de choses que tout parent désespéré de voir son enfant crever f'rait. Sarevan était en état de choc, impossible de lui faire sortir un mot, il fixait Jake et son gosse comme si c'était la seule chose qui existait au monde. Il a fallut le porter pour le sortir de là. Il a fallut les porter tous les deux...

Norah venait d'apporter une nouvelle pinte que le vétéran entama tout de suite. Mais la curiosité du jeune voleur n'était pas tout à fait rassasiée.

- Qu'est qui s'était passé ? Avec Sarevan, j'veux dire...
- J'sais pas.
- Quoi !? Mais...
- Il en a jamais parlé. En tous cas, pas à moi ni à aucun fouille-merde. Et personne d'autre n'est vivant pour témoigner à sa place.

Jon jeta un coup d’œil à leur chef, maintenant attablé avec quatre autres gars à jouer aux cartes. Sa mine déconfite immuable en faisait un excellent joueur car jamais personne n'arrivait à deviner quand il avait une bonne main. Le vétéran le désigna d'un coup de pouce.

- Si jamais Sarevan s'est confié, je pense que c'est à lui, tu vois ? Ce serait légitime, je pense.
- Donc c'est comme ça que le chef est devenu ce qu'il est ?
- Ouaip !

Le gamin fronça un instant les sourcils.

- Quand même. Le Carta, c'est des enfoirés de fils de pute !
- Oh, tu sais. Personne ne se souvient de qui a commencé à chercher des poux à l'autre. Et peut-être qu'ils t'apparaissent comme les grands méchants de cette histoire, mais je peux t'dire que j'suis pas toujours fier de ce que j'ai fait moi-même pour leur troncher la gueule.

Jon se leva en faisant racler son tabouret sur le parquet sale.

- Maintenant excuse-moi p'tit, mais j'ai bien envie d'aller voir cette partie de cartes...

Il se dirigea avec sa pinte vers la table de Jake où les paris allaient bon train, sentant peser sur son dos le regard perplexe de sa jeune recrue.


**************

Notes :

Si certains d'entre vous ont suivi le RP "Retour aux Sources" initié par Meldond Soberg, peut-être aurez vous remarqué que Sarevan réagit assez violemment à la perspective d'une libération d'otage. Lorsque j'ai écrit ces lignes
Opera a écrit:


Sarevan sortit de ses pensées, il saisit brusquement l'avant-bras d'Alphonse, alors que celui-ci se penchait pour regarder à travers une fente de la porte, et serra.
"Je vous préviens tout de suite : s'il s'avère que cet objet que vous recherchez se trouve être une personne, vous vous débrouillerez seul. Je ne fais pas dans la libération d'otages !"
Trop dangereux, trop de complications, trop d'inconnues...
Trop de sang...

... j'ai voulu qu'il y ait une histoire derrière. Alors la voici !

Je me suis fortement inspiré du style d'Uldar dans sa biographie pour rédiger. Ça a été un exercice d'écriture très fun et je recommencerais probablement à l'occasion ! Smile

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